Et ce n'est pas fini !!
PUTEAUX (AFP) - Charles Ceccaldi-Raynaud, opposant à la maire UMP de Puteaux, sa fille Joëlle Ceccaldi-Raynaud réélue le 16 mars, a indiqué samedi ne pas avoir l'intention de démissionner du conseil municipal comme le lui demande le préfet pour cause d'excédent familial.
Trois membres de la famille Ceccaldi-Raynaud, le grand-père Charles, la fille Joëlle et le petit-fils Vincent, ont été élus aux municipales à Puteaux. Or, le code électoral (article L238) prévoit que "dans les communes de plus de 500 habitants, le nombre des ascendants et descendants (...) qui peuvent être simultanément membres du même conseil municipal est limité à deux".
Absent du premier conseil nouvellement élu, Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien maire (1969-2004), dont la liste dissidente (7,75%) a obtenu un élu, a confirmé avoir reçu une lettre du préfet, lui "disant de démissionner, sinon il sera obligé de prendre un arrêté" pour l'obliger à quitter le Conseil municipal.
C'est sur la base du nombre de voix obtenues, plus faible que pour la liste de la majorité, qu'il lui est demandé de démissionner, mais lui-même plaide l'ancienneté dans la fonction.
"Je ne démissionne pas", a-t-il assuré. "J'ai pris un avocat, et nous allons faire un recours, soit contre le contenu de la lettre du préfet, soit contre cette démission forcée."
Le camp de la majorité a interprété son absence du Conseil vendredi comme l'acceptation par M. Ceccaldi-Raynaud de la décision du préfet. "M. Ceccaldi a dit il y a quelques jours qu'il accepterait la décision du préfet", a déclaré à l'AFP Jérôme Koenig, collaborateur de Mme Ceccaldi-Raynaud.
Charles Ceccaldi-Raynaud, 82 ans, entretient les pires relations avec sa fille depuis qu'il a voulu, en 2004, récupérer la place de maire qu'il lui avait cédée quelques mois plus tôt pour des raisons de santé.